L’opération de cession des activités de banque de détail d’HSBC en France à MMG / Banque des Caraïbes doit intervenir désormais dans environ huit mois. Or, depuis l’annonce de ce projet en juin 2021 le CSE attend toujours de connaître le projet stratégique du repreneur et en particulier son plan industriel, sans obtenir de réponse véritablement claire et détaillée. Que veut et va faire MMG ? Quels sont ses objectifs commerciaux ? Quels seront les moyens mis en œuvre ? Comment va se structurer la future banque ? Autant de questions qui ne trouvent au mieux que des réponses floues depuis des mois, HBCE repoussant le sujet en déclarant que cela relève de la responsabilité du repreneur, comme si la vie des salariés et leur nouvelle entreprise ne les concernaient pas.
A ce titre, dans le cadre des orientations stratégiques, nous n’avons pas obtenu d’information s’agissant des perspectives sur ce périmètre d’activité au-delà de la date de cession. Il est apparu au détour des questions qu’au moment du transfert il serait proposé aux clients HBCE de basculer leur compte non pas sur un compte intitulé CCF, ou New CCF, mais avec un RIB à la Banque des Caraïbes, alors même que serait faite la promotion du CCF, au risque de créer de la confusion, des craintes des clients, voire des départs.
Ceci vient s’ajouter à une politique actuelle de fermeture drastique des offres de crédits, doublée d’une pression forte sur les salariés du réseau pour atteindre des objectifs de collecte d’épargne très élevés et dans des délais courts ; cette politique traduit aussi une double crainte : que l’activité transférée soit en difficulté financière dès le début et que l’opération de cession ne se solde par une perte encore plus grande pour HBCE.
Les autres activités d’HBCE (CMB, GB et MSS) sont soumises à des plans de réduction des activités et des effectifs à répétition (un PSE sur GBM, deux RCC pour CMB et les opérations et fonctions supports). HBCE réduit de plus en plus la voilure de ses activités en France et concentre ses risques sur de moins en moins de clients.
S’ajoute à cela que les charges de l’entreprise, après transfert des activités RBWM, ne diminueront pas dans les mêmes proportions que les produits. Une telle situation ne peut que questionner sur les conditions de la pérennité des activités d’HBCE en France ? Les salariés devront-ils de nouveau faire face à des plans de réduction des effectifs ?
Sur le plan social, les inquiétudes sont grandes. Vous avez présenté un projet de réorganisation d’HBCE, après transfert des activités RBWM, duquel est notamment ressorti que des salariés seront transférés sans perspectives d’activité, d’autres avec des surcharges de travail, mais vous n’avez voulu répondre à aucune de nos demandes sur l’organisation en cible pour les salariés transférés. Vous n’avez pas non plus évalué et pris en compte les risques professionnels pour les salariés que ces derniers soient transférés ou non, alors que la situation ressort alarmante à plus d’un titre.
Face à ces faits préoccupants pour la situation économique de l’entreprise et l’avenir de l’ensemble de ses salariés, qu’ils soient transférés à MMG-Banque des Caraïbes ou qu’ils restent à HBCE, et conscient de ses responsabilités auprès de tous les salariés, le CSE d’HBCE demande d’urgence :
Nous sommes là pour vous accompagner. Vous pouvez nous joindre par téléphone, par e-mail ou encore via nos réseaux sociaux.